163731

(2015) Corela 13 (1).

Le passif de l'autorité

Margarita Rouski 

Le présent article vise à apporter des précisions concernant le fonctionnement des tours passifs employés comme marques de l’autorité dans les textes juridiques. Les différentes techniques passivantes qui organisent différemment les rapports entre les participants au procès reçoivent à leur tour de nouvelles interprétations dans le contexte spécifique. La communication juridique étant une pratique humaine et sociale s’inscrit entièrement dans une dynamique langagière. Visant l’objectivité absolue des règles de comportement, l’autorité laisse la norme s'imposer d'elle-même en indiquant des résultats concrets à atteindre. Cette tendance justifie l’occultation très fréquente de l’agent, rendue possible grâce aux tours passifs. L’effacement de l’agent et l’objectivation du procès s’inscrivent dans l’objectif premier de l’autorité en attribuant, au niveau discursif, une valeur prescriptive aux formes passives.

Publication details

DOI: 10.4000/corela.3968

Full citation:

Rouski , M. (2015). Le passif de l'autorité. Corela 13 (1), pp. n/a.

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