De Paris à New York. Charles Sterling et l'écriture d'une histoire de l'art transnationale au musée

Marie Tchernia-Blanchard

pp. 207-218

Alors qu’il était attaché-chargé de mission au musée du Louvre depuis 1930, Charles Sterling est contraint de quitter ses fonctions en décembre 1940 en vertu des lois de Vichy. Il se voit alors proposer un poste de senior research fellow au Metropolitan Museum de New York, où il est chargé de rédiger le catalogue des peintures françaises. S’il s’emploie à cette tâche jusqu’en 1955, il réintègre néanmoins les équipes du Louvre – où il a été promu conservateur – dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, grâce à un double contrat, né d’un accord entre les deux institutions. Par la singularité de ce parcours, qui constitue, à notre connaissance, un exemple unique dans la discipline, Charles Sterling peut donc être assimilé à une sorte de figure archétypique de « l’historien de l’art cosmopolite ». L’étude de son cas personnel permettra ici de soulever la question des présupposés méthodologiques nationaux qui sous-tendent l’évolution de la discipline à l’heure de son internationalisation grandissante. Il s’agira ainsi de démêler ce que la trajectoire professionnelle et intellectuelle de Sterling révèle de la réalité de son expérience transnationale et de ses limites face à la puissance de traditions historiographiques et muséologiques nationales solidement implantées.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.1533

Full citation:

Tchernia-Blanchard, M. (2015). De Paris à New York. Charles Sterling et l'écriture d'une histoire de l'art transnationale au musée. Revue germanique internationale 21, pp. 207-218.

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