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Cette conférence s'efforce de cerner ce qui subsiste de la vérité et du sujet lorsque le discours qui les porte est considéré comme discours idéologique, c'est-à-dire comme discours décentré de ses certitudes et recentré sur sa latence. Cette question est examinée à partir de la découverte freudienne de l'inconscient. La vérité du sujet est ici déplacée vers un sens présenté par exemple dans la proposition : « le sujet est mû par le désir ». Surgissant d'un manque originel qu'il cherche à surmonter, l'histoire du sujet est celle des représentants signifiants qu'il donne à son désir : à partir du refoulement originaire qui livre le sujet au langage en articulant les premiers représentants du désir, se substituent de proche en proche d'autres signifiants jusqu'à un ensemble de signifiants susceptibles de représenter consciemment son désir. Mais des accrocs, des trous (symptômes, actes manqués...) peuvent se produire dans le discours conscient du sujet. L'analyste mettant en question par son silence toutes les images où le sujet s'efforce de camoufler ces accrocs lui ouvre accès à ce qu'ils recouvrent, lui permettant de rétablir la continuité de son discours. « La vérité du sujet, qu'il la connaisse ou non, est celle du tout de ces transformations du langage qu'il est ».

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